Vaccination : la politique de gribouille du gouvernement
Dans la tempête de l’épidémie de COVID 19 qui balaie la planète, 2021 a commencé avec deux bonnes nouvelles. La première est l’arrivée des vaccins. La deuxième c’est que la supposée réticence des Français à la vaccination ne semble pas avérée.
Les centres de vaccination ont très rapidement affiché complet. Le succès de la campagne vaccinale est la seule porte de sortie de l’épidémie. Si les objectifs du gouvernement de vacciner la population d’ici juin, tout en priorisant les passages par âges décroissants sont bons, le déploiement de la campagne sur le terrain est loin d’être parfait. La mise en route des centres de vaccination s’est faite dans le désordre, au dernier moment et parfois sans cohérence avec les doses disponibles.
Autant que la disponibilité des vaccins, l’organisation sur le terrain est primordiale. Vacciner la population d’ici juin signifie doubler chaque mois le nombre de doses administrées. Et compte tenu de la double dose nécessaire, il faudra en administrer 1,5 million par jour en juin, soit plus de 10 fois plus que ce qui a été fait fin janvier.
Tenir ces objectifs impose une chaine logistique exemplaire : obtention des doses, maintien au froid, acheminement, ouverture de centres de vaccination et mobilisation de personnels soignants, mise en place du suivi administratif…
Au mois de janvier, au démarrage de la campagne, une certaine confusion régnait dans la mobilisation des personnels et la distribution des vaccins. Le nombre de centres est encore contraint par manque de doses. Quand celles-ci seront disponibles en nombre, il sera important, pour inciter la population à se faire vacciner, de favoriser la proximité.
Si celle-ci se comprend facilement pour les territoires ruraux, elle est aussi importante pour les citadins. Les Sévriens, Chavillois et Dagovéraniens doivent se rendre à Issy-les-Moulineaux pour se faire vacciner. Ouvrir un centre sur Sèvres ou Chaville serait très utile pour nos villes.