La gauche ne bat pas en retraite
Face à l'augmentation du déficit des retraites depuis 2004, la loi Fillon 2003 rallonge d'un an la durée de cotisation. Le problème n'est pourtant pas si simple ; quelles autres solutions proposer ?
Les salariés, surtout les plus modestes, ont aujourd'hui de plus en plus de mal à accéder à une retraite à taux plein, compte tenu des conditions d'entrée dans la vie active et de la difficulté à mener une carrière complète, notamment à cause du chômage. Si l'on décide d'augmenter la durée de cotisation, cela sera encore plus difficile et le niveau des pensions de retraite de ceux qui n'auront pu cotiser pendant 41 ans ne pourra que baisser.
Les travailleurs ne sont pas égaux face à l'emploi ; c'est à la collectivité de corriger ces inégalités au moment de la retraite. C'est le cas de ceux qui, du fait d'emplois pénibles, ont une espérance de vie bien moindre ; c'est aussi celui des femmes qui cumulent parcours professionnels moins réguliers, salaires moins importants, et donc retraites plus faibles.
D'autres solutions sont avancées par les socialistes pour financer dès maintenant les retraites : transférer sur les retraites une part des cotisations chômage au moment o๠la démographie fait baisser ce dernier, revenir sur les cadeaux faits aux plus riches, par exemple l'exonération partielles des stock-options. Le parti socialiste milite pour une réforme négociée des retraites, fondée sur la justice sociale et la solidarité intergénérationnelle, pour maintenir et améliorer un système de retraite solidaire et efficace.
Allongement de la durée ou baisse du montant de la retraite : pour une explication pédagogique par Alain Ratteni, cliquez ici