Réforme des retraites
La réforme des retraites : un impôt sur la vie des plus modestes
Comme des millions d’autres personnes, les socialistes de Chaville et de Sèvres ont manifesté contre la réforme des retraites voulue par le Président de la République. Emmanuel Macron, avec le gouvernement d’Élisabeth Borne, veut en effet imposer aux Françaises et Français de travailler deux années supplémentaires.
La gauche ne bat pas en retraite
Face à l'augmentation du déficit des retraites depuis 2004, la loi Fillon 2003 rallonge d'un an la durée de cotisation. Le problème n'est pourtant pas si simple ; quelles autres solutions proposer ?
Les salariés, surtout les plus modestes, ont aujourd'hui de plus en plus de mal à accéder à une retraite à taux plein, compte tenu des conditions d'entrée dans la vie active et de la difficulté à mener une carrière complète, notamment à cause du chômage. Si l'on décide d'augmenter la durée de cotisation, cela sera encore plus difficile et le niveau des pensions de retraite de ceux qui n'auront pu cotiser pendant 41 ans ne pourra que baisser.
A l'heure du rendez-vous 2008, La Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse dresse un bilan de la réforme FILLON de 2003 sur les retraites
Dans la première partie , ce rapport rappelle l'objectif de la réforme : « retarder le départ à la retraite des seniors » Plusieurs dispositions de la réforme de 2003 visaient à encourager les seniors à rester en activité.
Ce rapport fait ressortir que ces mesures connaissent un bilan mitigé.
Le résultat obtenu, «diminution de l'à¢ge moyen de départ à la retraite entre 2003 et 2006, de 61,4 à 60,7 ans» a eu l'effet inverse de l'objectif fixé par la loi FILLON. Pour lire le document
Pour une réforme juste efficace et durable des retraites : un système universel et personnalisé
Les retraites sont notre avenir et notre bien commun, et nous portons la responsabilité de leur donner des ressources stables et sécurisées.
Le PS propose une réforme juste, efficace et durable, à travers 4 grandes priorités :
- Garantir le niveau de vie des retraités, menacé par les réformes de 1993 et 2003, qui n'ont rien réglé.
- Faire une réforme juste, en mettant à contribution tous les revenus, y compris ceux du capital; en prenant en compte la pénibilité; en maintenant l'âge légal de départ à 60 ans.
- Faire une réforme durable, avec un financement qui pérennise notre système par répartition,
- Des garanties collectives pour davantage de choix individuels, dans un cadre universel, solidaire et protecteur qui prenne en compte les parcours personnels
Nos retraites en danger ?
La France bénéficie d’un système de retraites par répartition. C’est un système qui repose sur la solidarité entre les générations, au contraire du système d’assurance individuelle par capitalisation, en vigueur par exemple aux Etats-Unis, beaucoup plus vulnérable aux crises financières. La crise des subprimes a ainsi ruiné des milliers de retraités américains, obligés de reprendre une activité à plus de 70 ans pour gagner leur vie.
Tel qu’il est organisé en France, sur une base professionnelle, le système de retraite par répartition suppose que les cotisations des actifs soient d’un montant suffisant pour payer les pensions des retraités. Autrement dit, il suppose l’égalité suivante : cotisations des actifs = pensions des retraités.
Or, compte tenu de l’allongement de la durée de vie, qui se traduit par un vieillissement de la population, les prestations à verser sont, depuis plusieurs années, supérieures aux cotisations des actifs. Le chômage persistant, la croissance limitée de l’économie, le faible taux d’activité des seniors n’arrangent pas les choses. C’est l’avenir même de notre système par répartition qui est menacé.
Le besoin de financement peut être évalué à 45 milliards d’euros en 2025. Toute la question est de savoir comment financer ce déficit inéluctable. La droite et la gauche divergent sur les solutions.
jeudi mobilisons nous pour les retraites
Jeudi 24 juin c'est un moment clé de la mobilisation pour une réforme des retraites soit juste, équitable et efficace. Face aux menaces qui pèsent sur l’avenir des retraites des Français avec les mesures injustes et irresponsables annoncées par le gouvernement, le Parti socialiste appelle tous les Français à se mobiliser à l’occasion de la journée nationale d’action du jeudi 24 juin.
Pour rejoindre la manifestation avec le PS de Sèvres, rendez vous à 13 h 30 à proximité du Cirque d’Hiver, à l’angle de la rue Oberkampf et de la rue Amelot (M° Files du Calvaire)
Pour en savoir plus : http://www.parti-socialiste.fr/direct-retraites-24juin2010
Le 23 septembre , mobilisons nous pour les retraites
Martine Aubry, ce 23 septembre, a appellé à «utiliser tous les moyens pour faire pression sur le gouvernement». Elle a plaidé pour «une réforme qui règle définitivement le problème et qui soit juste». «92% de la réforme du gouvernement pèse sur les salariés et les retraités, 8% sur le capital, explique la première secrétaire. Ceux qui ont commencé tôt doivent pouvoir partir à 60 ans. Nous ne voulons pas que les femmes soient les premières victimes de cette réforme». «Il faudra continuer à défendre nos propositions, estime Martine Aubry, qui rappelle que «si la loi passait, c’est 3 millions de personnes qui ont commencé à travailler avant 20 ans, qui ont déjà 42, 43, 44 ans, elles vont être obligées à aller jusqu’à 62 ans. Nous préparons l’avenir mais nous sommes aussi là pour nous battre immédiatement.» |
Pour voir le tract en PDF, cliquez ici
Réforme des retraites : mettre à contribution les revenus du capital
Les 7 et 23 septembre des millions de personnes ont fait grève et défilé contre le projet de loi sur la réforme des retraites. Il s’agissait aussi symboliquement de dire non à la suppression d’une des conquêtes sociales les plus importantes du premier septennat de François Mitterrand : le droit pour chacun de prendre sa retraite à 60 ans.